oui, cette année-là, terrible, il y en a eu deux.
A TOUS, A CHACUN,
Marcher. Non pour aller loin,
au bout de la ligne au bout du cahier…
Marcher pour laisser le temps au monde
de venir à soi et s’y fondre,
s’effacer.
Respirer. Non pour prendre l’air,
avoir l’air ou s’en donner…
Mais pour l’apprendre,
comme on apprend l’air d’une chanson
avant de la chanter.
Rêver. Non pour oublier, se consoler, se réfugier,
se perdre dans les nuages…
Mais pour le rose dans le rouge
le bleu dans le noir, faire un bouquet,
composer.
Prier. Non pour supplier, s’extasier, toucher au ciel…
Mais se mettre à genoux,
à hauteur d’enfant,
De tout ce qui rampe sur la terre
Comme un ver.
S’étonner. Non pour s’effrayer, regretter.
Mais pour douter, se dérouter, se perdre…
Trouver l’ombre et la lumière
Comme la balle perdue trouve son but.
Par hasard.
S’ouvrir. Non comme un compte, un magasin.
Mais comme porte ou fenêtre, qui donne sur…
Ou comme cet enfant
Qui s’ouvre le genou en tombant.
Rouge –sang.
Jo.H