Quels conseils d’écriture autour de ce » Grand Ami » paru en septembre 2017 dans la collection Petite Poche de Thierry Magnier.
– parler d’un » Grand Ami « . Quelqu’un que l’enfant considère comme un ami même s’il est beaucoup plus grand que lui. Comment ce sentiment d’amitié est-il né, à quelle occasion ? Que lui apporte cette amitié-là ? Y a-t-il eu parfois des moments plus difficiles à vivre cette amitié ? pourquoi ?
Imaginer qu’on a fait naufrage, qu’on est sur une île, qu’un animal sauvage va vous tenir compagnie. Décrire l’apprivoisement. Le rapprochement des sens : ce que l’animal aide à sentir, à goûter, à voir, à entendre… à ressentir. Ce que l’enfant doit oublier pour mieux survivre. Et puis imaginer, à la fin, quel cadeau extraordinaire laissera chacun à son ami afin qu’il ne l’oublie jamais.
Faire un haïku sur ce qu’est un ami. Avec une belle image tirée de la nature. Lire des Haïkus pour comprendre ce que c’est et à quoi cela sert.
Sinon, écrire un quatrain, avec des rimes ( se servir, par commodité, d’un dictionnaire de rimes )
Parler des différentes richesses, les recenser : richesse matérielles, richesses de la nature, richesse des sentiments.
On peut écrire une petite histoire sur ce thème, l’aborder par le conte du roi Midas, ou » le pauvre et le riche » ou les tallers étoiles « de Grimm etc… » le crapaud » d’Andersen,et » Les Fées » de Charles Perrault…
L’ours d’Orage : écrire un petit texte où l’orage est personnifié en gros ours qui gronde de colère : imaginer pourquoi il s’est fâché, et ce qui le calmera….
et que nous dit Arthur, 10 ans, de ce texte si on lui demande le passage qu’il préfère ?
Ceci :
merci Arthur, de donner toute sa place à un si petit mot, mais porteur de plein d’espoir !
J’encourage ici, chaque lecteur, à entreprendre toute une litanie de phrases commençant par ce bel adverbe chargé de possibilités infinies.
Que faire à partir de » Si je résume » récit autobiographique.
parler du journal intime. Qui en tient, ou en a tenu un ? Quelqu’un a-t-il envie d’en lire un passage ( peu compromettant ) De quoi y parlez-vous , en général ?
On peut tenir, en classe, sur un mois, et sur ordi, une sorte de journal de classe, où l’on y consigne les faits, ( ce qui se passe, en classe, hors de la classe, en ville et dont on parle, dans les actualités etc… et en mais aussi les ressentis des uns et des autres face à tout cela. Chaque jour, un élève tient une page de ce journal, et peut l’agrémenter de photos, petits films, etc… ca fait une oeuvre commune à la fin.
Bien sûr, on peut, on doit ! étudier au moins des extraits du Journal d’Anne Franck. Et, ou, pour les plus jeunes, deux livres que j’ai écrits : » La grande peur sous les étoiles » ( chez Syros) et « Le bébé tombé du train » chez Oskar éditions. Et puis, si vous le retrouvez sur internet, il y a aussi » Miriam ou les voix perdues » chez Syros.
Chacune des anecdotes que je raconte dans » Si je résume » est conclue par une sorte de pensée, d’aphorisme ( faire chercher l’explication de ce mot dans le dictionnaire) Alors chaque élève peut raconter ainsi une anecdote significative et la conclure, lui aussi, par une petite sentence philosophique qui résume ce que l’on peut tirer de cette aventure.
Ou bien on fait lire un texte dans le livre de français, et on demande de la conclure par un bel aphorisme.
On peut aussi faire lire n’importe quel livre et en faire un » Si je résume » d’une page ou deux, chacun résumant à sa manière, ce qui permet de se rendre compte que chaque lecture aura été différente, et que personne n’aura sans doute la même échelle de valeur, les uns trouvant tel événement raconté plus important que le reste, et d’autres attachant plus d’importance à un passage passé inaperçu ou anodin par les autres.
On peut encore » dater » mon livre, dire tout ce qui a changé, pour les filles, pour les garçons, pour tout le monde. En profiter pour dire tout ce qu’on aimerait qui change encore…
on peut raconter une humiliation subie, soit par un enseignant, ou un membre de la famille, soit par un autre élève, cette secrète violence.
On peut enfin parler d’un livre où le personnage principal nous est apparu comme une sorte de double possible, ou de soeur, ou frère d’âme.
Purement stylistique : Définir ce qui est familier, ce qui indique l’époque, le milieu d’origine. Le style parlé, le style littéraire. Ce qui est de l’ordre du subjectif, de l’affectif, et de l’objectif, du social..
Deux sortes d’écriture : écrire quelque chose comme on nous le demande en classe, et puis l’écrire comme on aurait envie de le dire, si on n’était pas en classe : le dire à un adulte, le dire à un copain, le dire à un tout petit, le dire à un écrivain, à une star, à. son animal favori, à… Parler de soi de façon personnelle, et ensuite impersonnelle……