On ne saura pas qui est cet homme, et pourtant, il nous est proche, cela pourrait être chacun de nous. C’est un homme comme un autre, avec des rêves plus grands que lui, ce qui est le propre des rêves. Un anonyme, un presque rien, un tout petit homme qui n’a même pas vraiment d’amis. Alors un jour, au petit matin, il part, et pour partir vraiment, il jette sa clé dans son jardin. Il ne sait pas bien où il ira, vers ses rêves sans doute. Loin, pense-t-il avec logique et raison puisqu’on ne peut guère aller plus loin qu’au bout d’un rêve. Seulement, il arrive que les rêves aient pitié des hommes, de leurs pauvres jambes, de leurs maigres moyens, et se rapprochent d’eux, un peu… L’équipe éditoriale de Thierry Magnier a beaucoup aimé ce texte, tout de suite, et l’a publié dans sa célèbre collection Petite Poche de livres hétéroclites mais parfaitement identifiés, là où déjà, ils avaient mis « Fourmidable » et » Grand Ami », et bien avant, beaucoup d’autres encore. J’en conclus que je fais très souvent des livres inclassables, et que l’on aime, pourtant. Vous me direz ?