Le tome 4 de la Rue Barbe est sorti depuis quelques semaines déjà, et je me laisse déborder ( je suis en train d’écrire le tome 5 ! ) C’est une belle aventure qui se poursuit. Notre petite bande d’enfants a rédigé un journal de Noël, chacun en a écrit un article, selon ses goûts : recette, blagues, article sur l’origine de Noël, Mystère dans la rue, etc. Un défilé de mode dans la neige, filmé par Jade qui ne tenait pas à défiler, l’arrivée inopinée de la sorcière qui se fera bombarder avec les moyens du bord, Nino qui se révèle preux chevalier, et toujours, le mystère qui tourne autour de l’enfant inconnu, ce petit Dimitri que seule Léa observe. Noël sera-t-il l’occasion- malgré le froid !! – de se découvrir ? Une belle mise en images de ma complice Irène Bonacina. Avec elle tout se déroule en belle légèreté. La finesse de son trait rend cet épisode doux et léger, enchanté, comme la neige qui tombe sur la rue et embellit tout ! « Jusqu’aux crottes de chien qu’elle transforme en meringues ! comme le remarque ce gourmand de Nino ! » On vous attend, rejoignez la bande !
La voilà enfin, ma George, à mettre entre toutes les mains à partir de 8 ans, dit Marie- Claude, la très aimable éditrice de cette collection Doc chez Bayard ! Une petite collection format poche où vous pouvez trouver une histoire biographique, et 5 pages purement documentaires qui ponctuent les chapitres. Assez d’illustrations pour que cela ne soit pas ennuyeux ( enfin, c’est le but ! ) Ici, elles sont de Beya Rebaï. Des titres divers, en littérature, en arts, en sciences, en histoire, allez y voir !L’intention : donner envie aux enfants de s’intéresser plus avant à cette discipline, à cette personne, à cette époque. Format poche, passe-partout, facile à trimballer ! L’histoire de vie est brève : difficile d’écrire une longue et riche vie en si peu de pages, une vraie gageure, il faut sans cesse faire des choix, ne surtout pas vouloir tout et trop en dire. Ce n’est pas le but qui est plus modestement d’éveiller l’intérêt. J’ai beaucoup aimé me plonger dans l’histoire de sa vie, son autobiographie. J’ai lu quelques livres qui la racontaient bien, aussi : celui d’ André Maurois : Lélia, ou la vie de George Sand, George Sand à Nohant, de Michelle Perrot, passionnant, et une bio de George par Martine Reid, très vivante… Un hors série du Monde lui avait été aussi consacré. Et puis j’ai trouvé, en vacances, un énorme album des recettes servies à Nohant » à la table de George Sand », avec des photos superbes de Nohant et des mets alors dégustés par la multitude de convives tous dignes de figurer dans le Bottin de l’époque : Musset, Liszt, Chopin, Delacroix, Flaubert et j’en passe ! George profonde ! est bien, comme elle se dit elle-même, l’enfant de son siècle, qui » a bu à toutes les sources de vie et de mort ». Une auteur ( avec un e si vous y tenez ! ) dont on n’a souvent retenu que les extrêmes, ce qui la rendait scandaleuse, et ce qui la rendait « bonne dame ». J’ai découvert une bûcheuse extraordinaire, une femme de grande et bonne volonté, à l’enfance poignante, une amoureuse très libre, une écrivaine à la fois très imaginative et très réaliste, soucieuse de sortir de l’ombre ceux que les arts oublient, qui mena sa vie avec panache, seulement dépendante des élans de son coeur.
Qu’en ces mots vous abordiez terre d’amitié. … et merci aux Moody Blues….
J’ai aimé m’en aller par les collines… J’avais vingt ans et l’air était si doux ! Je chantonnais Night in white satin Never reaching the end, and I love you…
Je me couchais solitaire intranquille, sur un frais tapis d’aiguilles de pin ; mon coeur me dictait des mots si fragiles que je n’osais les écrire de ma main.
Je les confiais à la rivière et au vent.
Je voulais qu’il me fût doux d’être au monde, entendre et en chanter toutes les voix, corps et âme emportés par la même onde, flux de mes rêves, eau d’azur, tendre émoi.
Puis j’ai quitté les vallons et les champs, verts feuillages, mélancoliques rivages, berceau de mes souvenirs d’enfant, j’ai fui ! Comme l’oiseau fuit hors la cage !
A coups d’ailes tremblants j’ai fendu le ciel.
Je ne savais pas si les mots me suivraient… S’ils traverseraient avec moi les mers, ou si je les perdrais dans les forêts, dans les nuages, les orages, les déserts…
Quand je serai sans force, honteuse, défaite, m’aideraient-ils à reprendre mes combats, incandescents, précieuses allumettes, lueurs étranges dans la nuit qui s’abat ?
Ils ont choisi de rester près de moi…
Grâce à eux je peux traverser les feux, les glaciers les abîmes et les miroirs écarter les montagnes – un petit peu – et partager avec vous ces menues victoires.
Car les mots nous suivent, in white satin, cry for love et tout ce qui est perdu. Ils portent loin les beaux jours des collines, et ceux confiés au vent, voix éperdues.