La retrouvée


Un livre sur un souvenir d’enfance, un moment de bonheur absolu…

Il est sorti cette semaine, ce tout petit modeste livre couvert de ses lignes de petits points rouges de coccinelles ; il s’appelle  » La retrouvée » et est heureusement paru dans la collection bien nommée de Petite Poche chez Thierry Magnier, à laquelle je contribue souvent avec des livres qui remportent parfois un beau succès, comme : « un anniversaire-camion » ,  » avoir un ami », ou  » Fourmidable ». Le dernier était  » La revanche des papillons » autobiographique et j’y attachais grande importance parce que j’étais parvenue à lui donner le ton exact que je recherchais ; il pouvait, comme les autres, se lire à n’importe quel âge, mais il n’a pas trouvé autant de lecteurs que je l’espérais. C’est ainsi, avec les livres comme avec les enfants, chacun va son chemin et certains, à notre grand désarroi, ne remportent pas les succès escomptés, et sont loin de mener la vie que l’on désirait pour eux.
 » La Retrouvée » donc ! voici le titre de ce nouveau et bref roman ! J’en aime beaucoup le titre, que je trouve très beau ; il évoque à la fois la perte, le temps qui passe, et le cadeau que nous fait le souvenir. Pour que la lecture en soit aisée, – le lectorat de cette collection dépasse souvent l’enfance, de jeunes ados en difficulté de lecture s’en approprient certains volumes ; et même des adultes et des personnes âgées trouvent là des thèmes simples qui les touchent profondément – mon éditrice a pris grand soin de la mise en page, ne séparant pas, sur ces toutes petites lignes, les mots d’un même groupe.
La retrouvée, c’est un souvenir d’enfance qui remonte à la surface ; un homme, qui a pris une chambre dans un grand hôtel en bord de mer, évoque avec délectation, un moment de bonheur absolu auprès de sa mère, jeune et belle, et toute à lui ce weekend-là, le suivant, dehors et dedans, dans ses jeux et ses rêves.
Ce récit d’un beau moment de vie, je l’ai pensé, imaginé, pendant ces périodes de confinement où la mer, son mouvement perpétuel, l’air et le vent, nous manquaient tellement. Je l’ai rêvé aussi parce que ma mère me manquait également. Et parce que nombre de mères, en cette mauvaise saison, étaient venues à manquer à nombre de gens. Je l’ai pensé parce que tout ce qui nous reste de bonheur, un jour, ce sont nos heureux souvenirs.
Je l’ai pensé encore à cause de l’éternité et de Rimbaud. Je l’ai pensé enfin à cause du souvenir que je gardais de cette couverture d’un Folio de Gallimard qui représentait le grand hôtel des Roches Noires à Trouville où Marguerite Duras a vécu ( photo due à Erik Poulet Reney – un ami auteur-jeunesse à la voix, sur les ondes, toujours chaleureuse et, chaque semaine, fidèle chroniqueur de nos oeuvres …)
Je le crois bien réussi ( en tout cas, une amie- écrivain, pour adulte elle ! l’a qualifié de » beau et lumineux » ce qui est tout ce que j’espérais. ) et je serai heureuse que nous nous retrouvions nombreux autour de ce souvenir, source de cette histoire, et d’autres souvenirs de la même veine, lumineux et tendres…

Ci-dessous, si ça marche, le lien vers la couverture du Folio que j’évoque, avec la photo due à Erik.

https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782070416264-yann-andrea-steiner-marguerite-duras/

Et la chronique radio de Couleur Papier qu’Erik Poulet Reney vient de lui consacrer. Grand merci à lui pour cette lecture.

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