FOURMIDABLE

Qu’est-ce que « Fourmidable » ?
D’abord, vous l’avouerez, un bon titre ! Paru chez l’ami Thierry Magnier, dans sa toute nouvelle et toute belle production de Petite poche, remise en forme par d’excellents graphistes : La couverture de cet opuscule est d’une intelligence rare, simple, lisible en un coup d’oeil, et d’imagination diabolique. On la doit à Florie Briand que je ne connais ni d’Eve ni d’avant, mais qui est visiblement brilland- tissime !

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Ce petit livre est une parabole, un conte, une fable, un truc qui raconte l’histoire d’une fourmi, on s’en serait douté ! mais d’une fourmi qui va être tirée de sa petite vie de travail programmé par un puceron grognon ( si, si, ça existe, j’en connais ! ) et grâce à lui, se poser tellement de questions que sa vie de fourmi va s’en trouver bouleversée.
Cette petite fourmi, dans la première partie, s’appelle 68 ( oui, tout un programme… j’ai eu 20 ans en 68, un autre siècle, je vous l’accorde,un autre millénaire, même, ce qui ne me rajeunit évidemment pas. Je n’en garde pas la nostalgie, non, la force, l’envie de vivre pleinement, plutôt. Une vie non programmée, imprévue, belle, désastreuse, dangereuse.

Ce tout petit livre se résume en un mot : OSONS
petite à part T : ( oui, OSONS, et pas seulement le François du même nom, mais avec un z comme Zorro, lui, et qui, pour le coup, suit à la lettre le conseil que lui donne son nom… )

Et pour finir, une malicieuse vidéo de présentation du sujet, réalisée par mon facétieux petit fils de 10 ans, Arthur. Le pistolet et le chapeau sont factices, le reste est vrai !
N’a pas été filmé le round final, faute de moyens techniques.

https://drive.google.com/file/d/156JGTxRmkmt6McJHrrf_hGWQAR0kvrN9/view     etc… etc…

Je crois que ça marche pas, et du coup je ne sais pas ce que c’est que cet abracadabra qui s’est affiché et qui n’ouvre aucune porte, que dalle ! Bon, tant pis, contentez -vous de la couv qui est super, mais croyez moi sur parole, c’est dommage que la vidéo ne marche pas parce que c’était rigolo !

 

LE PRIX D’EVELYNE

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Quel bonheur, ce dernier livre sorti ce mois-ci, pour mes 70 ans, et qui raconte un épisode de l’enfance de maman, qui est morte cet hiver.
Il avait déjà paru, ce livre, brièvement, malheureusement, aux éditions Escabelle, dont j’aimais beaucoup l’éditrice venue de Bayard, Aude Elfassi, qui dut abandonner ses beaux projets, faute de moyens suffisants. Les éditions du Pourquoi pas, ont repris le flambeau, et en ont fait un petit album à rabats, coloré, mis en image par un jeune illustrateur au joli nom prometteur : Léo Poisson, qui m’a fait parvenir un courrier très touchant sur ce texte-là, qu’il a illustré avec une grande générosité.
Evelyne, donc, c’est ma maman. Et l’histoire de ce prix, s’est passée dans les années 35, 36, juste avant guerre. Maman était élève dans une école primaire du XVème arrondissement où elle habitait ( dans un cinéma, juste derrière l’écran! Son papa était régisseur et sa maman ouvreuse !) Cette malheureuse aventure que je conte là  s’est réellement passé, bien sûr, je n’y invente rien, malheureusement. L’humiliation subie par ma mère, je la sens encore m’indigner, comme au temps où elle me la racontait, il y a plus de 60 ans… Je me sens encore bouillir de rage, je serre encore les dents, les poings, les yeux pour ne pas pleurer, comme elle, autrefois, en ce lointain été parisien où l’école publique ne fut pas à la hauteur de sa vocation.
Mais de cet épisode, nous avons tiré une forte leçon de vie, et ma mère devint cette belle personne, courageuse, volontaire, entière, que la petite Evelyne promettait.
Ce livre me permettra maintenant, dans les classes, de parler de liberté, d’égalité, de fraternité, de la seconde guerre mondiale, du racisme, témoignage à l’appuis, et l’histoire du « Prix d’Evelyne » prolongera encore un peu la vie d’Evelyne née Gooden, que l’hiver dernier a emportée.
Quant à moi, si maman ne m’avait pas, avec tant de vivacité, raconté des dizaines de fois toutes les histoires de son enfance qui l’avaient fait devenir ce qu’elle était devenue, me donnant l’envie, à mon tour, de dire et de raconter, je ne serais pas devenue cette Jo. Hoestlandt d’aujourd’hui, écrivain de tant de livres pour petits et grands qu’elle n’ose plus, depuis longtemps, les compter, se contentant, avec bonheur, de les raconter.

 

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L’équipe éditoriale – incomplète mais complètement compétente – des Editions du Pourquoi Pas, toujours très attentive à ses auteurs et à leurs textes. Vous voyez ici le « Prix d’Evelyne » , en bonne compagnie.
Je publie cette photo car sans eux, nos histoires resteraient invisibles.

L’HOMME-CLé

On ne saura pas qui est cet homme, et pourtant, il nous est proche, cela pourrait être chacun de nous. C’est un homme comme un autre, avec des rêves plus grands que lui, ce qui est le propre des rêves. Un anonyme, un presque rien, un tout petit homme qui n’a même pas vraiment d’amis. Alors un jour, au petit matin, il part, et pour partir vraiment, il jette sa clé dans son jardin. Il ne sait pas bien où il ira, vers ses rêves sans doute. Loin, pense-t-il avec logique et raison puisqu’on ne peut guère aller plus loin qu’au bout d’un rêve. Seulement, il arrive que les rêves aient pitié des hommes, de leurs pauvres jambes, de leurs maigres moyens, et se rapprochent d’eux, un peu… L’équipe éditoriale de Thierry Magnier a beaucoup aimé ce texte, tout de suite, et l’a publié dans sa célèbre collection Petite Poche de livres hétéroclites  mais parfaitement identifiés, là où déjà, ils avaient mis « Fourmidable » et  » Grand Ami », et bien avant, beaucoup d’autres encore. J’en conclus que je fais très souvent des livres inclassables, et que l’on aime, pourtant. Vous me direz ?

L’HOMME-CLé

On ne saura pas qui est cet homme, et pourtant, il nous est proche, cela pourrait être chacun de nous. C’est un homme comme un autre, avec des rêves plus grands que lui, ce qui est le propre des rêves. Un anonyme, un presque rien, un tout petit homme qui n’a même pas vraiment d’amis. Alors un jour, au petit matin, il part, et pour partir vraiment, il jette sa clé dans son jardin. Il ne sait pas bien où il ira, vers ses rêves sans doute. Loin, pense-t-il avec logique et raison puisqu’on ne peut guère aller plus loin qu’au bout d’un rêve.
Seulement, il arrive que les rêves aient pitié des hommes, de leurs pauvres jambes, de leurs maigres moyens, et se rapprochent d’eux, un peu…

L’équipe éditoriale de Thierry Magnier a beaucoup aimé ce texte, tout de suite, et l’a publié dans sa célèbre collection Petite Poche de livres hétéroclites  mais parfaitement identifiés, là où déjà, ils avaient mis « Fourmidable » et  » Grand Ami », et bien avant, beaucoup d’autres encore. J’en conclus que je fais très souvent des livres inclassables, et que l’on aime, pourtant.
Vous me direz ?