Meilleurs voeux pour 2024

A chacun, bonne année 2024.
Amitiés de jo.h

Allez ! J’ose ! Sinon qui vous la donnera 
cette petite chanson de fête, légère, 
des mots roses contre le morose,
courant d’air à faire voler la poussière
que le temps dépose sur toute chose.

Allez, j’ose ! Sinon qui vous la montrera
la bête petite fleur bleue,
la bluette blottie au fond du cœur,
qui colorie nos espoirs transis, nos rêves frileux,
nos amours incertains, notre hiver et nos peurs.

Allez, j’ose aussi tant que j’y suis,
la coccinelle-bête-à-bon-dieu ! celle qui marie
celui-ci avec celui-là et celle-ci aussi sans faire d’histoire
Tourne autour du doigt la petite bague rouge à points noirs
et ça fait des chatouilles et ça fait des guilis !

Allez, oui, j’ose les mots plus ni vus ni connus :
cucul-la- praline, frisettes et belles mirettes, bigoudis,
c’est Byzance diable-vauvert saint glinglin et saint frusquin
carabistouilles et cancan, nigaud, trou d’balle et galopin !
Je vous ressors les oubliés, les démodés, les décrépits.

Et j’ose enfin, pour votre petit quatre-heure,
fer à cheval, trèfle à quatre feuilles, brin de muguet, arc en ciel,
tout ce dont on se contentait jadis pour éloigner le malheur.
Mais jetez quand même derrière l’épaule un peu de sel
au cas où car on ne sait jamais et à vos souhaits !

Et puis bien sûr, à vos amours,
qu’elles durent toujours 
et même après.
                                                                                                  Jo.Hoestlandt





 






Meilleurs voeux 2023

A CHACUN DE VOUS, BONNE ANNEE 2023.
AMITIES DE Jo.H



Ma toute petite voix pour vous dire quoi
sur le temps qui passe est passé et passera…
ma toute petite voix pour vous dire quoi, moi,
au milieu de toutes ces autres fermes et fortes voix ?
Ma toute petite voix pour chanter, enchanter quoi ?
Porter quel fétu de petit bois qui fera feu et flamme ?
Quelle pauvre ficelle pour devenir beau ruban de soie ?
De quel méli-mélo de mots sortir un poème ?
De quel cœur ardent faire un tambour ?
Quelle ombre quel effroi à remplir de soleil ?

Ma pâle petite voix pour vous dire quoi
en ce monde si nombreux et si las ?
Quelle fête quelle danse encore à inventer,
quelle chanson vive qui coulerait de source
et rejoindrait l’enfance dans ses folles courses ?
Ma toute petite voix pour appeler qui ou quoi ?
Pour éclairer parfois les habitudes, les solitudes ? 
Voix – chandelle ? Petite laine autour de nos peines ?
Vent doux emportant les cendres comme pollen,
maigres poings de rien pour se défendre de tout ?

Je la voudrais mieux attifée, plus voix de fée
moins fanée, ma petite voix grise de souris qui sourit…
Ce qu’elle vous confie, à la fin ?  Oh, presque rien…
Dans ce monde trop plein, oui, des mots de rien
que je vous écris du bout des doigts.
mots-nuages mots- partage, mots – logis et mots-nids  
Pourront s’y blottir les tout seuls, les frileux, les transis,
les perdus, les trahis, les presque sans voix et sans vie…
Voyez cette toute petite voix qui se hâte dans le froid…
Ni la neige ni le monde, ses guerres ou ses galas elle ne dérange ;
à peine décoiffe-t-elle parfois, peut-être, les plumes d’un ange.

                                                                                               Jo. H.


Bonne année 2021

A chacune, à chacun, bonne année 2021
Avec toutes mes amitiés
Jo.H

J’ai lavé ma robe, j’ai rangé les pulls,
suspendu écharpes et manteaux dans le vestibule,
coupé une pomme, versé le thé sur fond de lait,
allumé les lumières comme ça c’est plus gai…
Je vais bientôt fermer les volets…
Mais pourquoi le chat n’est-il pas rentré ?

J’ai ouvert le livre, lu quelques pages,
les mots m’échappent, enfants peu sages.
J’ai vidé l’eau des fleurs, leur tête penche.
Comme des mariées fatiguées
elles dorment debout dans leur robe blanche.
Mais pourquoi le chat n’est-il pas rentré ?

J’ai appelé mon frère, il est sous la pluie,
– Nous aussi ! je dis ; mais chez lui, il fait déjà nuit.
– Tu te souviens, quand on promenait les chiens,
qu’on sautait dans les flaques et dans le foin ?
– Tout ça c’est loin ! – Mais c’est doux de se rappeler, non ?
Dis donc, chez toi, les chats sont déjà rentrés ?

J’ouvre l’album photo, croise le regard de mon père,
me revient le rire gai comme le soleil de ma mère,
et tandis que bat le vent et que la pluie tapote le toit
les anges de nos campagnes me reviennent par sa voix !
La mort ne prend que ce qu’on ne retient pas…
Mais pourquoi le chat ne rentre-t-il pas ?

Lent aujourd’hui et lents demains… et pourtant
il court comme la petite fille aux nattes qui dansent, le temps.
Entre nos doigts filent les jours sans joie, les semaines,
– vite je te demande pardon si je t’ai fait de la peine !
(C’est dans les coeurs serrés que meurent les chansons d’amour…)
La nuit s’achève, se lève le jour,
le chat va rentrer, le chat rentre toujours.

Bonne année 2020

Nous allons d’année en année comme d’ile en île,
et souvent d’un petit bond facile
nous en franchissons l’espace d’un battement de cil.

Presque rien à quitter
presque rien à sauver
soleil et lune pareillement alignés
Le même éclat des deux côtés.

Nous allons d’année en année comme de rue en rue,
aveugles emportés dans le flot ininterrompu,
passants si serrés que notre ombre a disparu.

Presque les yeux fermés
presque sans rien chercher
chacun traînant laborieusement sur le pavé
son filet plein de promesses abandonnées.

Nous allons d’année en année comme de page en page,
ignorant parfois quelques lignes, distraits, volages,
tandis que pluies et neiges tombent sur les visages,

presqu’à les effacer…

Et si pour changer, nous ne changions pas d’année cette année ?
Mais nos yeux pour la regarder, notre bouche pour l’embrasser ?
Et si nous laissions nos pieds libres de nous égarer ?

Presque sans peur…
Presque sang et larme mais bonheur…
Du temps qui passe ne gardons que la couleur…
Et mesurons les années aux seuls battements du cœur.

bonne année 2019

à chacun,
sincèrement,
JO.H

Les mers tièdes où tu ne te seras jamais baigné
La maison sous les roses que tu n’auras pas habitée
Le soleil de minuit dans le ciel enflammé jamais vu
le goût des cerise de l’enfance à jamais perdu,

oublie.

L’avion posé comme un crayon sur une page bleue
Les trains filant vers l’horizon, ratés, jamais pris,
La forêt ponctuée de ses petits cailloux sauvés
Le désert traversé où nul renard n’apparut,

oublie.

Doux baisers perdus, promesses non tenues,
Lumières à peine allumées sitôt éteintes
Bougies des ans que le temps t’a soufflées
Fenêtres grand-ouvertes sur rien, temps de chien,

oublie.

Que chaque heure maintenant te soit une aube,
ta vraie maison les bras aimés,
Tout présent parfait, divin parfum,
toute image miracle, toute parole donnée.

Toute saison si belle que le cœur en est chaviré.

Alors, joue tendrement posée sur l’oreiller,
Sois joyeux que tout s’efface
comme les petits pas courus enfant
sur le sable des plages et contre le vent.

Jo.H

 

Bonne année 2018

A chacun, chacune, bien sincèrement.

Comme les enfants
il faudra se réjouir de tout, de peu,
du vent qui joue du violon
et du parapluie bleu
qui s’envole où il veut.

Comme les enfants
il faudra que toute neige soit première
dans le ciel l’étoile
comme sur la terre, le ver,
trésors précieux, secrets, mystères.

Comme les enfants,
sous les pierres de la rivière,
il faudra trouver perles et or, diamants,
et cueillir au bout du petit doigt
Le gros bateau qui voguera sur la mer.

Comme les enfants
il faudra sourire sans raison,
aimer tout de suite de tout coeur celui dont
on ne sait rien du tout
pas même le nom.

Comme les enfants
il faudra s’élancer vers le ciel
sans avoir besoin d’ailes, confiants.
Et pour traverser la vie, le temps,
donner la main à qui vous la tend.

Tout simplement.

Comme les enfants.

bonne année 2017

Bonne année 2017 :

Jo H.

De préférence

Puisque tout commence,
ou recommence
en ce premier jour émergeant comme navire face au vent,
à la pâle obéissance
préférer l’insolence
fleur d’impatience.

Puisque tout se lève
ou se relève
sous le premier soleil rougissant comme coquelicot vermeil
Au sanglant désastre
préférer le doux astre
feu folâtre.

Puisque tout se joue
se rejoue
entre chiens et loups face à face, dévorant l’horizon,
A la glace qui fige
préférer l’eau vive
moins définitive.

Puisque le bruit court enfin
que le monde court à sa fin
au premier coin de rue s’offrant aux pas perdus
A l’arrivée à bon port
préférer perdre le nord
et son temps et la tête plus encore.

Puisque tout nous sépare, nous dépare,
ne pas s’arrêter à la gare,
au premier tournant d’un rêve trop connu.
Au réveil décevant,
préférer le rêve suivant,
et à la neige les lilas blancs.

Bonne année 2014

Par ce poème à partager avec qui vous voulez, je souhaite à chacun une bonne année 2014.

Avec toute mon amitié

Jo.Hoestlandt

Vous  trahis, vous perdus, vous abandonnés

Vous au cœur percé, papillons épinglés,

Vous misère, vous lassés de tout,

Vous sans demain sans présent sans hier,

Vous errant dans le brouillard blanc

Vous qui plus avancez moins y voyez clair

Vous qui tremblants

vous demandez maintenant

Où sont nos îles, où sont Où nos ailes ?

Cette année prenez  oui prenez je vous en prie

ces mots comme maison

Comme pays.

Vous qui plus rien ne dîtes

Ni le vrai ni le faux ni le mal ni le bien

Vous à la parole coupée

Vous que la stupeur rend muets

Vous piétinés déchirés enragés

Vous oiseaux fous

Qu’une épine de rose jusqu’au cœur a percé

Vous qui sans jardin, clés égarées, seuls, vous demandez

Où sont nos ils, où sont nos elles ?

Cette année prenez, oui prenez je vous en prie

ces mots comme maison

Comme pays.

Vous  accusés, vous qui tête basse

aux yeux comme portes fermées

Vous désastre par les astres déserté

vous au cœur brisé, sans rêve, vous résignés

Vous au fond de l’eau au fond du verre

Vous qui à la vie à l’envers

Vous sans amour par tous les loups dévorés

Sans soleil matin et sans manteau le soir, sans espoir,

Vous sans rivage sans bateau ni voyage

Vous désolés, désarmés, vous qui demandez

où sont nos îles, où sont nos ailes ?

Cette année prenez, oui prenez je vous en prie

ces mots comme maison

Comme pays.

C’est pour vous que j’écris.

Bonne année 2016

A tous, bonne année 2016.      Jo.H

 

Merci pour les yeux !
Pour voir ce qu’il y a à voir de merveilleux
Vraiment il n’y a pas mieux,
Alors merci pour les yeux !

Merci pour mes oreilles
moins grandes que celles de l’âne
mais pour un usage pareil,
alors merci pour ces oreilles !

Merci pour le visage entier
Même pour les rides qui affluent
et le parcourent comme des rues
merci pour ce visage entier.

Merci pour ce corps, tant que j’y suis
Qui à son âge debout tient encore
Et pour le cœur en son coquillage
Merci pour ce corps, tant que j’y suis.

Merci pour la parole donnée
l’art de jouer de la plume et des mots
la petite musique en allée du piano
Merci pour la parole donnée.

Pour les couleurs, merci beaucoup !
le vert des yeux, le rose des joues,
le rouge du sang, les bleus aux genoux,
merci même pour le gris des cheveux.

Merci pour les idées, pensées,
Trouvées, perdues, retrouvées,
les rêves comme tourterelles, envolés,
oui, merci pour les idées.

Merci pour cette vie
la solitude, les moments d’amitié
Sur cette terre pleine de bruits
Et pour le silence qui la finit

Merci pour cette vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne année 2015

oui, cette année-là, terrible, il y en a eu deux.

A TOUS, A CHACUN,

Marcher.  Non pour aller loin,

au bout de la ligne au bout du cahier…

Marcher pour laisser le temps au monde

de venir à soi et s’y fondre,

s’effacer.

Respirer.  Non pour prendre l’air,

avoir l’air ou s’en donner…

Mais pour l’apprendre,

comme on apprend l’air d’une chanson

avant de la chanter.

Rêver.  Non pour oublier, se consoler, se réfugier,

se perdre dans les nuages…

Mais  pour le rose dans le rouge

le bleu dans le noir, faire un bouquet,

composer.

Prier.  Non pour supplier, s’extasier, toucher au ciel…

Mais se mettre à genoux,

à hauteur d’enfant,

De tout ce qui rampe sur la terre

Comme un ver.

S’étonner. Non pour s’effrayer, regretter.

Mais pour douter, se dérouter, se perdre…

Trouver l’ombre et la lumière

Comme la balle perdue trouve son but.

Par hasard.

S’ouvrir. Non comme un compte, un magasin.

Mais comme porte ou fenêtre, qui donne sur…

Ou comme  cet enfant

Qui s’ouvre le genou en tombant.

Rouge –sang.

Jo.H